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  • audreyranchin

Petite histoire du confinement

L'ennui aiguise le regard. Le balcon de la cuisine donne sur l'arrière, composé de garages, de bitume. Depuis ce balcon, nous avons vue sur un arbre dont je ne connais pas l'espèce. On voit passer les saisons en le regardant tout dénudé l'hiver et se remplumer au printemps. Et justement le confinement nous enferme pile à l'éclosion du printemps.



Nous avions déjà entendu ce roucoulement si particulier : celui du pigeon ramier. Il me rappelle d'ailleurs mon enfance chez mes grands-parents mais je l'associais à la tourterelle… Et là, lorsque ce fameux arbre retrouvait enfin un certain feuillage, nous avons vu un pigeon ramier ramener une par une des brindilles depuis l’espace vert de la copropriété voisine composé de grands arbres et autres arbustes - pour y faire son nid.


La scène a duré des heures et nous avons regardé, longtemps ou par intermittence, mon petit garçon de 3 ans et demi et moi. Temps suspendu. Temps ralenti. Une scène à laquelle on aurait sans doute jamais assisté sans cette dilation du temps qu'a été le confinement.

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