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  • audreyranchin

Le héron

Dernière mise à jour : 27 nov. 2022

Cette année, j’ai noué une relation - que je m'invente n’est-ce pas - avec un héron. Celui que je guette sur le trajet le matin en rejoignant la Maison de l'Environnement, en vélo, sur les berges du Rhône. Celui qui fait battre mon cœur plus vivement, de joie, quand je l'aperçois, quand il est au rendez-vous. Là, dans la partie plus "sauvage" des berges. Je quitte le bitume et les pelouses artificielles pour rejoindre cette zone plantée, aux berges non bétonnées. Et je le cherche.


Je croise au passage le cormoran, qui fait dépasser sa tête de l'eau pour replonger aussitôt. Comme j'aimerais comme lui pouvoir ainsi de bon matin, jeter mon corps dans l'eau des fleuves. Y avoir aussi ma place. Mais laissons lui cet espace…

Même si je suis souvent en retard, je prends un temps pour le contempler.

Regarder aussi les mouettes faire du patin à glace sur les miroirs d'eau de la fosse aux Ours, à la recherche de petites nourritures hélas figées dans la glace.

Le discret héron cendré

Je peste intérieurement contre les vélos qui me doublent à une vitesse déshumanisée !! Ils ne sont pourtant pas tous électrifiés, il y a des sportif.ves pressé.es. Les voient-ils, eux, le cormoran plonger ? Le héron droit et fier au bord de l’eau ? Et les mouettes, évocatrices de la mer au bout du fleuve, dont les effluves remontent parfois jusqu’à Lyon par vent du Sud ?



A l'autre extrémité des berges du Rhône, se trouve le Parc de la tête d’Or. J'habite non loin. Et parfois le héron - j'aime à croire qu'il s'agit du même - vole juste au-dessus de mon balcon. Je l'aperçois. Si brièvement. Et c'est toujours un cadeau.





Une après-midi buissonnière et ensoleillée, avec quelques camarades nus pieds, il a plusieurs fois survolé la pelouse du parc où nous étions alanguies. Je suivais sa trajectoire, du lac au Rhône sûrement et vice versa. Il est là. Ça me rassure quand je le vois, et même quand je ne le vois pas, je ne m'en inquiète que peu, je sais qu'il n’est pas loin. Il existe. Nous partageons le même territoire.


Je l’ai croisé aussi à la Rochelle, à l’île de Ré. Mon « amoureux » me suit partout.


J'avais déjà rencontré un héron il y a quelques années dans la zone la plus tranquille et secrète du parc, le long des petits canaux, sous les arbres, vers les poneys. Solitaire, comme toujours, se tenant si droit, au sommet d'un arbre mort, son promontoire. J’avais été émue par sa présence, je me sentais privilégiée de le découvrir. L’histoire ne faisait que commencer.


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